Financiarisation de la nature : quand les crédits carbone servent (aussi) à rémunérer des investisseurs

La plateforme de crowdfunding Enerfip a lancé une importante levée de fonds pour financer des projets de restauration forestière dont la vente des crédits carbone associés va permettre de rémunérer les investisseurs. Outre la fiabilité de ces crédits carbone, objets de nombreux scandales, le taux de rendement annoncé à plus de 8% fait planer un risque de financiarisation du secteur. Peut-on vraiment allier intérêts économiques et environnementaux ?

Enerfip, une plateforme de crowdfunding spécialisée dans la transition énergétique, a levé fin septembre 1,5 million d’euros pour financer deux projets de boisement et de reboisement dans l’ouest de la France. Ces projets forestiers vont permettre de séquestrer 40 000 tonnes de CO2 pendant trente ans. Ils vont générer des crédits carbone, labellisés par le gouvernement via le Label bas-carbone, créé en 2018. La vente de ces crédits carbone à des entreprises désireuses de compenser leurs émissions de CO2 va ensuite permettre de rémunérer les investisseurs initiaux, au taux particulièrement attractif de 8,25% par an. Lire la suite de l'article...

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