Chutes de hauteur, le retour aux bases demeure la meilleure protection

Les risques de chutes de hauteur sont présents dans la plupart des secteurs d’activité. Responsables de nombreux accidents, parfois mortels, ces chutes constituent un enjeu de taille pour les entreprises. Si pour être efficace, leur prévention doit débuter dès la phase de conception des locaux et postes de travail, elle réside aussi dans les choix en matière d’équipements et d’organisation du travail.

Selon les chiffres de la Cnam, les chutes de hauteur représentent l’une des premières causes d’accidents du travail mortels et sont à l’origine d’un très grand nombre d’arrêts de travail chaque année. Elles entraînent également souvent des incapacités permanentes de travail. Les chutes de hauteur concernent au premier chef les travailleurs du BTP lors de la construction de bâtiments, les opérateurs de maintenance intervenant sur les machines et pylônes, les salariés nettoyant les vitres des immeubles…

Cependant, ce risque est susceptible d’être présent dans n’importe quel secteur d’activité, puisque tomber d’un marchepied ou d’un tabouret est également considéré comme une chute de hauteur. Malgré cela, la prise de conscience des professionnels est très variable. En effet, le danger que représentent des postes de travail installés à plusieurs mètres du sol est immédiatement perceptible alors celui qui existe en gravissant quelques marches – comme pour récupérer des pièces sur des étagères – passe encore facilement sous les radars. Pour s’inscrire dans une démarche de prévention efficace, il est essentiel de revenir aux principes généraux de prévention, au premier rang desquels : supprimer le risque. En employant un drone pour effectuer des missions d’inspection ou même bientôt pour nettoyer des façades d’immeubles plutôt que d’envoyer des travailleurs sur les édifices, par exemple. Si faire disparaître le risque n’est malheureusement pas toujours possible, s’interroger sur la manière d’y arriver reste primordial. Il n’est pas aisé de remettre en cause des méthodes de travail bien ancrées, mais porter un regard neuf sur ses pratiques peut être utile.

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