Comparaison de l’efficacité d’un écran facial et d’un masque grand public

Classé dans la catégorie : Général

L’OPPBTP publie les résultats d’une étude comparant l’efficacité d’un écran facial et d’un masque grand public de type I contre la transmission de la Covid-19.

Les professionnels du BTP ont souvent fait part d’inconfort et de lourdes contraintes liés au port du masque contre la Covid-19, en raison des efforts physiques de leur activité, et plus particulièrement lors des périodes de fortes chaleurs. Alors que les masques de toutes sortes manquaient au printemps 2020, les écrans faciaux ont fait l’objet d’investigations d’autant qu’ils présentent un certain nombre d’avantages : transparence, facilité de communication et lecture labiale. Mais en l’absence de données scientifiques suffisantes, les pouvoirs publics n’ont pas autorisé le port d’un écran facial en remplacement d’un masque, en France et dans de nombreux autres pays. Afin d’analyser la possibilité d’offrir une autre alternative au masque grand public, l’OPPBTP a souhaité étudier la performance comparée entre les masques grand public de catégorie I et divers types d’écrans faciaux afin de se protéger contre la Covid-19.

L’Organisme a donc fait appel au Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) pour réaliser une étude originale et intéressante par ses résultats. En effet, cette étude fait valoir des niveaux de protection, dans les conditions des essais réalisés, équivalents entre les différents types d’écrans faciaux et pour les masques barrières de catégorie 1 conformes à la norme AFNOR Spec S76-001.

L’OPPBTP a souhaité apporter sa contribution avec cette étude qui complète d’autres travaux et études menés à l’international pour nourrir la connaissance scientifique avec l’objectif de mettre à disposition des professionnels du BTP les solutions de protection les plus adaptées.

Une protection antiprojection similaire pour les masque grand public et les écrans faciaux

Les essais ont été réalisés par le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) sur deux mannequins et pour quatre types de produits (masque de type grand public et trois visières différentes) selon des configurations d’essai différentes (modes de projection de particules et position des têtes émettrice et réceptrice l’une par rapport à l’autre).

56 essais ont été menés pour trois types de souffle (souffle normal, souffle soutenu et éternuement) et selon différentes configurations : 4 équipements différents et 4 positions différentes entre les têtes.

Les résultats obtenus, sur ces configurations spécifiques, montrent que l’ensemble des équipements testés offre un niveau de protection antiprojection compris entre 96,73 % et 99,93 %.

Pour les particules de taille 2,5 μm, le niveau de protection antiprojection s’élève entre 98,56 % et 99,93 %.

Dans les configurations où le masque grand public a été testé, le niveau de protection antiprojection est semblable à celui des écrans faciaux.

Une étude à compléter pour aller plus loin

Afin d’aller plus loin et de pouvoir clairement définir si l’écran facial peut remplacer le masque dans toutes les situations liées à la Covid-19, des études complémentaires sont certainement nécessaires. L’OPPBTP est disposé à collaborer et poursuivre les essais et les échanges avec les parties prenantes concernées.

Le rapport complet est disponible ici.

Réactions...

Webmaster le :

Il faut savoir rester critique sur ce type d'étude et ne pas confondre protection contre les projections et protection contre les risques externes. D'autre part, c'est une comparaison entre un écran facial et un masque en tissus norme AFNOR Spec S76-001 / catégorie 1 et pas n'importe quel masque de votre couturière préférée.

Comme il est rappelé par l'AFNOR, "Ces deux types de masque favorisent la protection collective. Ils sont destinés à éviter la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui porte le masque. Ils protègent également celui qui le porte contre les projections de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis. En revanche, ils ne protègent pas contre l’inhalation de très petites particules en suspension dans l’air, comme le permettent les masques FFP." (https://www.afnor.org/faq-masques-barrieres/).

Donc, si vous faites parti des personnes à risque, continuez de porter un masque chirurgical ou FFP2.

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