Agir après un accident du travail, objectif : plus jamais ça

L’analyse d’un accident du travail, pour en déterminer les causes profondes, est une étape clé pour la prévention. Elle permet de faire ressortir certains dysfonctionnements dans l’entreprise et d’y apporter une réponse adaptée. Elle est surtout un levier pour l’action et doit être suivie d’une mise à jour de l’évaluation des risques professionnels et donc du document unique pour actualiser les plans d’action.

Un maçon qui chute d’un échafaudage, un technicien de maintenance dont le bras est entraîné dans le mécanisme d’une machine, une auxiliaire de vie sociale victime d’une agression… Les accidents du travail (AT) n’épargnent personne. En 2021, l'Assurance maladie – Risques professionnels a dénombré 604 565 accidents du travail (AT) chez les salariés du régime général, soit une baisse de 7,8 % par rapport à 2019, dernière année de référence avant la crise sanitaire. C’est malgré tout encore trop. Ces accidents peuvent être révélateurs de dysfonctionnements profonds, qu’ils soient d’ordre organisationnels ou techniques. En France, un AT sur deux est lié aux manutentions manuelles, un tiers aux chutes de plain-pied (17 %) ou de hauteur (12 %), 9 % à l’utilisation d’outillage à main. En 2021 toujours, l’Assurance maladie a comptabilisé 645 décès liés au travail, dont 56 % consécutifs à un malaise et 12 % dans le cadre d’un accident de la route en mission. Un arrêt après un AT dure en moyenne 58 jours. Cela passe à 73 jours dans le cas d’une chute et 83 jours s’il s’agit d’une chute de hauteur, accidents fréquents dans les secteurs du transport et de la construction notamment.

Pour la première fois, un Plan pour la prévention des accidents du travail graves et mortels, coconstruit entre l’État, les partenaires sociaux, la sécurité sociale et les organismes de prévention, a été lancé pour la période 2022-2025. Il fixe une feuille de route, avec des actions ciblant les publics les plus exposés (jeunes, nouveaux embauchés, intérimaires, travailleurs indépendants ou détachés…), les TPE/PME – ces dernières disposant souvent de peu de ressources consacrées à la prévention -, et certains risques tels que le risque routier, les chutes de hauteur ou encore les risques liés à l’utilisation de certaines machines. Lire la suite de l'article...

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