La violence physique et psychologique au travail touche près d’1 travailleur sur 10

Le terme de violence au travail regroupe de nombreuses réalités en entreprise. La multitude des comportements négatifs rend leur étude difficile. Alors que les violences physiques sont largement reconnues, les violences psychologiques n’ont attiré l’attention des travailleurs, des managers et des autorités que depuis peu. Or, ces phénomènes impactent fortement les équipes de travail au quotidien. Ainsi, près de 10 % des travailleurs européens déclarent avoir été confrontés à des violences dans le cadre du travail.

Dans son rapport de septembre 2010, l’Agence européenne Eurofound constate une augmentation continue des phénomènes de violence dans le cadre du travail. Ainsi, près de 10 % des travailleurs européens déclarent avoir été confrontés à des violences dans le cadre du travail (violences physiques, intimidation et harcèlement…) au cours des 12 derniers mois.

Toutefois, tous les travailleurs européens ne sont pas logés à la même enseigne. Il existe d’importantes variations dans l’exposition aux phénomènes de violence au travail en fonction des pays. Dans l’ensemble, l’exposition à toutes les formes de violence au travail est plus importante dans le nord de l’Europe. Selon Eurofound, ces variations illustrent les différents niveaux de prise de conscience des Etats membres.

Globalement, les niveaux de violence psychologique sont aussi élevés que ceux de la violence physique. Les risques touchent principalement les salariés en contact avec le public et ceux des secteurs de l’éducation, de la santé ainsi que de l’administration publique. Par ailleurs, les femmes, en particulier les jeunes, sont les plus exposées à la violence psychologique (intimidation, brimades, harcèlement moral, harcèlement sexuel…).

Evidemment, ces phénomènes de violence ont des conséquences importantes sur la santé et le bien-être des salariés. Les travailleurs exposés à ces risques rapportent essentiellement des problèmes liés au stress, des troubles du sommeil, de l’anxiété et une certaine irritabilité. En effet, l’environnement de travail joue un rôle important sur le bien-être des salariés. Les rythmes de travail soutenus, les délais serrés, les contacts avec les consommateurs et les clients augmentent les risques de souffrance psychologique pour les salariés.

Parallèlement, ces phénomènes impactent également l’entreprise. La violence psychologique accroît fortement le taux d’absentéisme des salariés. A ce titre, le rapport précise que les effets de la violence psychologique sont plus importants en terme d’absentéisme que les conséquences de la violence physique.

Auteur : Stéphane Bonnegent, www.intelligence-rh.com

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