L’OPPBTP publie une nouvelle étude relative à la pratique d’échauffements musculaires sur les chantiers

Depuis plus de 10 ans, des entreprises du BTP proposent à leurs salariés de participer à des séances d’échauffements musculaires avant leur prise de poste sur les chantiers.

Cette pratique, qui tend à se développer, a fait l’objet d’une étude menée par l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP). Cette étude permet de comprendre les raisons pour lesquelles les entreprises lancent ces démarches et d’en analyser les bénéfices pour les compagnons ainsi que les limites.

En s’appuyant sur des entretiens menés auprès des entreprises ainsi que sur les enseignements des publications scientifiques, l’OPPBTP présente ses conclusions, soulève des points de vigilance et livre ses recommandations afin de rendre cette pratique plus efficace pour l’ensemble des salariés.

Une initiative positive à plusieurs niveaux

Les retours d’expérience de différentes entreprises ainsi que la lecture d’articles scientifiques permettent à l’OPPBTP d’exposer les enjeux, les transformations, les effets produits, mais également les limites de cette démarche.

L’étude démontre que les entreprises qui pratiquent des échauffements sur les chantiers constatent le plus souvent des répercussions bénéfiques à plusieurs niveaux. Ces entreprises font en effet état d’une réduction des accidents « de la première heure », d’un renforcement de la cohésion d’équipe, en facilitant les échanges et en favorisant les relations entre les différents niveaux hiérarchiques.

La majorité des salariés évoque également un sentiment de « bien-être général » grâce à ce moment de préparation qui leur permettrait de renforcer leur vigilance en début de journée.

Enfin, la mise en place de cette démarche profite également à l’image et la notoriété de l’entreprise.

En revanche, leur bénéfice n’est pas démontré quant à d’autres attentes souvent exprimées par les professionnels, tel que la prévention des troubles musculosquelettiques ou une influence positive sur des pathologies qui se déclarent sur le moyen terme, après plusieurs années d’exposition.

Les recommandations de l’OPPBTP pour perfectionner cette démarche

L’étude souligne plusieurs points d’amélioration pour mener à bien un projet d’échauffement musculaire efficace, accepté socialement par l’ensemble des salariés et pérenne.

Il existe un décalage entre les ouvriers les plus jeunes, qui sont le plus souvent volontaires, et les plus âgés qui marquent un enthousiasme plus limité. Pour encourager la participation de l’ensemble des collaborateurs à ces séances, quelles que soient leur génération et/ou leur capacité à réaliser l’intégralité des exercices, l’OPPBTP recommande de porter une attention particulière aux conditions de mise en oeuvre et de privilégier l’accompagnement des salariés affichant des réserves quant à l’utilité de ces exercices ou qui ne pensent pas être en capacité de les pratiquer collectivement.

Par ailleurs, l’Organisme conseille d’impliquer les services de santé au travail et le médecin du travail à ces sessions afin de proposer des exercices adaptés à la fois aux capacités des salariés et aux spécificités liées aux métiers du BTP.

Enfin, l’OPPBTP rappelle que pour favoriser l’obtention de résultats significatifs en termes de sécurité, la pratique des échauffements doit s’inscrire dans une approche plus globale de prévention, en étant coordonnée à d’autres actions.

L’étude complète est disponible gratuitement sur preventionbtp.fr.

 

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