Travaux en tranchées : une technologie japonaise testée en sol québécois

Chaque année sur les chantiers de construction, des effondrements de parois dans des tranchées blessent ou tuent plusieurs travailleurs. Que ce soit pour accéder à la conduite d’un égout sanitaire ou pour effectuer des travaux sur la fondation d’un immeuble, par exemple, il s’agit en effet d’un risque important. C’est pourquoi, en collaboration avec leurs homologues du National Institute of Occupational Safety and Health, Japon (JNIOSH), des chercheurs de l’IRSST ont testé un système d’alerte de sécurité qui prévient les travailleurs d’un effondrement imminent.

De 1973 à 2015, on a recensé 51 décès et 25 accidents graves de cette nature au Québec. Les effondrements dans les tranchées, aussi minimes soient-ils, peuvent blesser et tuer ceux qui s’y trouvent. « Le sol est très pesant. On parle d’environ 1,5 à 1,8 tonne par mètre cube, explique Bertrand Galy, chercheur à l’IRSST. Ce que peu de gens savent aussi, c’est que même si un travailleur n’est pas enfoui complètement, même si c’est juste ses jambes, par exemple, lorsqu’on le sortira, il y a un risque qu’il décède dans les heures qui suivent. C’est ce qu’on appelle le syndrome de l’écrasement ou de Bywaters », ajoute-t-il. La compression des muscles et des organes produit en effet des toxines et des enzymes qui s’étendent à tout le corps avec la circulation sanguine, un phénomène découvert durant la Première Guerre mondiale. Lire la suite de l'article...

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