C'est la conclusion à laquelle arrive Agnieszka Piasna dans son analyse. Le sujet principal est l'équilibre de vie des travailleurs de la "GIG economy" ou économie à la demande, le royaume des petits boulots.
" Les travailleurs organiseront leur temps de travail " qu'ils disaient
C'est l'argument principal des employeurs. Nombre d'entreprises ont passé des accords, ou sont organisées pour utiliser le personnel en fonction des tâches à effectuer. La communication de ces sociétés met toujours en avant le fait que les employés vont pouvoir exprimer des préférences sur les horaires de travail et sur un temps de travail global, ce qui leur donnera beaucoup de liberté.
Mais les travailleurs subissent...
Une étude sur le rapport entre heures de travail effectives et préférée des livreurs de Deliveroo en Belgique fait ressortir qu'il y a très peu d'adéquation entre ces des paramètres.
D'autre part, les travailleurs qui en font leur activité principale, et donc se mettent en disponibilité totale, se retrouvent avec plus d'heures de travail que souhaité.
Il apparait que ces travailleurs indépendants, de peur de ne plus se voir attribuer des tâches, se mettent en disponibilité au-delà de leurs envies de peur d'être mal noté ou mal référencé par le donneur d'ordre.
Au final, la flexibilité avancée par les employeurs bénéficie surtout aux... employeurs.
... faute de droits collectifs
L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est donc perturbé et le plus souvent subit pour ces employés indépendants. Qu'est il possible de faire pour améliorer cette situation ?
Le problème pour les employés est qu'une forte concurrence s'exerce entre eux, qu'il y a peu d'échanges entre eux sur ce sujet et que les négociations avec l'employeur sont rendues plus complexes. Il faut donc agir au niveau supérieur en étendant les droits collectifs à l'ensemble des travailleurs, indépendants ou non. Un premier pas a été franchi, la directive européenne sur le travail prévisible du 20 juin 2019 établi des bases pour améliorer l'équilibre entre les besoins de flexibilité des employeurs et les droits minimaux des travailleurs. La protection des employés dépendra de la bonne transposition dans le droit du travail.
Lire l'article Gig-life balance? (version en français par l'ETUI).
Auteur : Inforisque.
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