L’Innovation au secours de la prévention des risques au travail

Classé dans la catégorie : Général

homme et femme en tenue de travail avec panneaux EPIEn cette rentrée de septembre, après une période compliquée, nous sommes de retour dans un état d’esprit orienté business et production. C’est en tous cas ce que les indicateurs annoncent, à grands renforts de communications sur la reprise et de plans de relance gouvernementaux.

Pourtant, plane au-dessus de nos têtes le risque d’une 2nd vague. Si des indicateurs de reprise d’épidémie se présentent aujourd’hui un peu partout, à ce stade, cette reprise semble rester (prions pour que cela dure) à des niveaux de Clusters Locaux.

Le lieu de travail semble être souvent propice aux risques de Cluster. Cela menace non seulement de compromettre la santé des membres du personnel, mais aussi de fermer des établissements pendant plusieurs semaines – ce qui redonnerait (au mieux) un coup de frein à la relance, impactant la dynamique de reprise de cette rentrée.

Afin de limiter ces risques autant que possible, le gouvernement a revu les impératifs de santé et de sécurité au travail en imposant le port du masque en entreprise et en insistant sur la nécessité de distanciation sociale.

Cette disposition se traduit notamment, au titre de l’article L. 4122-2 du code du travail (qui impose à l’employeur de mettre en œuvre les mesures nécessaires à la protection de la santé des travailleurs), par l’obligation de mettre à jour son DUER (comme son règlement intérieur), d’informer (via des affiches et notes de service) sur la nécessité partagée entre tous de protéger et se protéger contre les risques infectieux. Elle engage également les entreprises à prévoir un stock préventif de masques, à destination de ses salariés pour une durée minimum de 10 semaines.

Si l’obligation réglementaire est à présent effective, le masque reste parfois considéré par certains comme une contrainte et il nous faut mettre en place des procédures strictes, sur le terrain pour s’assurer de l’adhésion de tous – Une charge de plus pour nos équipes SST/ HSE / Prévention…

C’est là que la technologie peut aider : les progrès de l’intelligence artificielle (IA) et de l’IOT (internet des objets) ont permis de mettre au point des solutions susceptibles d’assister les procédures SST grâce à l’imagerie thermique, au calcul des distances de sécurité et à la détection des EPI.

Souriez, vous êtes filmé… pour vous protéger !

Ainsi, une équipe d’opérateurs arrive sur son lieu de travail :

  • Passe devant une caméra thermique, qui valide qu’aucun n’est fiévreux.
  • Ils enfilent leurs EPI et prennent leur poste.
  • Parmi ces EPI, un masque et une chaussure de sécurité/montre qui possède un dispositif IoT permettant de détecter la distance avec une autre personne (équipée d’un même dispositif elle aussi).

La journée de travail se déroule. La fatigue aidant, un employé perd un peu de sa vigilance, se rapproche involontairement d’un de ses collègues ou retire son masque et ne le remet pas correctement, ne respectant plus les gestes barrières imposés.

Une intelligence artificielle, connectée au système de caméra, peut aujourd’hui :

  • Déceler le non-port d’un masque
  • Calculer une trop faible distance entre deux personnes (potentiellement détectée également par le dispositif IoT dans la chaussure)
  • Rappeler sur un écran, via une alarme (ou tout autre dispositif) au collaborateur de la procédure corrective à mettre en place (conserver ses distances / changer de masque, etc.).

Elle notifiera en parallèle l’équipe de prévention qu’un incident potentiel a été détecté et qu’une formation de rappel sur les gestes barrières pourrait être nécessaire.

A cela pourrait s’ajouter une solution d’imagerie thermique pouvant analyser régulièrement tout au long de la journée les températures de chacun et détecter ainsi les fièvres éventuelles. On peut imaginer, en plus de tout cela, une brique de formation, par réalité virtuelle, pour former les collaborateurs sur les risques encourus dans leurs tâches quotidiennes (visualisation de la propagation aérienne des particules infectieuses / démonstration de la diffusion du virus par le contact avec une surface contaminée).

Des entreprises comme Eyes’R, Stanley Security, Flir, RTE Tech ou Rombite développaient déjà ces technologies avant la Covid-19 et la nécessité de prendre en charge ces risques infectieux dans les procédures SST des entreprises.

Les technologies d’IA cognitives ont, par exemple, déjà démontré leur potentiel d’amélioration de la sécurité en milieu professionnel par de multiples moyens, comme :

  • Le fait d’assurer que tout opérateur qui rentre sur un chantier est bien équipé de ses EPI,
  • La capacité de détecter des chutes,
  • La détection des risques liés à la co-activité homme/machine, etc.

L’objectif de ces dispositifs étant :

  • De fournir des alertes lorsqu’un environnement de travail devient dangereux et avant que l’accident n’arrive
  • De conserver des données (pas d’images, sauf avec l’accord des collaborateurs) afin d’envisager les mises à jour nécessaires du plan de prévention.

En conclusion, les nouvelles technologies ont leur place pour accompagner la lutte menée par les entreprises contre la pandémie Covid19. L’IoT comme l’IA ont prouvé qu’elles peuvent assister, par une touche digitale, les entreprises dans leur démarche de prévention, contre le virus, comme plus largement, contre les risques d’accident.

 

Sources de l'article :

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