Sécurité et santé au travail… une priorité pour l’industrie cimentière française

L’industrie cimentière française mène constamment des réflexions et des actions concrètes pour assurer la sécurité et la santé des employé(e)s du secteur, prévenant ainsi les risques d’accidents du travail.

Dans cette optique, son association technique, l’ATILH*, a fait appel à des experts et organismes reconnus (INRS, CEA, CSTB …) pour mener des recherches autour des règlementations sanitaires et environnementales liées aux ciments et l’importance de leur mise en application dans l’amélioration et la sécurisation des conditions de travail des professionnels du secteur.

Les conclusions de ces observations ont été présentées lors des « Entretiens de l’ATILH », une journée d’information organisée en janvier dernier. Outre le caractère informatif des études, la démarche permet d’entretenir un dialogue technique et scientifique permanent avec les différents intervenants. L’objectif étant d’encourager de nouvelles réflexions collectives autour des performances environnementales et sanitaires des produits cimentiers, mais aussi de poursuivre des recommandations de prévention auprès des utilisateurs en les sensibilisant, toujours plus, à la sécurité et la santé au travail.

Précédent la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, organisée par le BIT (Bureau international du travail), le 28 avril prochain, le Syndicat Français de l’Industrie Cimentière (SFIC) revient sur les priorités et les bonnes pratiques à appliquer au sein du secteur pour renforcer un environnement au travail sain et sécurisé.

Ciments et irritations : amélioration des produits et prévention

Les ciments, couramment utilisés dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics et de la préfabrication d’éléments en béton, renferment des constituants dont certains peuvent se révéler irritants. Ces troubles sont connus et identifiés. Afin de réduire les risques d’irritations, les ciments ont fait l’objet ces dernières années d’amélioration et de normalisation de leurs composants. Ces actions, complétées par des campagnes régulières de prévention, ont ainsi permis une nette diminution du nombre des affections.

Selon l’INRS, les cas d’affections dues aux ciments ont diminué de 76 % entre 2005 et 2015 (Sources INRS – donnés mise à jour 01/2017 www.inrs.fr/publications/bdd/mp/).

Ciments et poussières : pas d’éléments nocifs pour la santé

Le travail sur des matériaux en poudre tels que les ciments peut entrainer un risque d’exposition aux particules fines. Il était donc important pour le SFIC de connaître les caractéristiques des poussières inhalables de manière à mettre en place les dispositions adaptées de prévention et protection.

Les dernières recherches, effectuées en partenariat avec le CSTB, montrent que la fraction alvéolaire issue des aérosols de ciment est faible (au plus 0,0025%). Les poussières de ciment ne présentent donc pas d’éléments nocifs pour la santé.

Nanomatériaux ? Les ciments ne relèvent pas du décret « Nano »

Aujourd’hui, les nanomatériaux sont omniprésents dans la vie quotidienne. Si leurs propriétés ouvrent la voie à une grande diversité d’évolutions technologiques prometteuses, l’évaluation des risques et des expositions aux particules nanométriques se heurte à de nombreuses incertitudes.

La question se pose alors de savoir si les ciments sont susceptibles de contenir des nanomatériaux, et au-delà, si certaines activités liées peuvent être génératrices de substances à l’état nanoparticulaire.

Les tests effectués sur divers échantillons de ciments par le CEA, ont montré l’absence de structures nanométriques. En l’état actuel de la réglementation, les ciments ne relèvent donc pas du décret « Nano ». Un suivi dans le temps de cette caractéristique sera cependant effectué périodiquement par l’ATILH et le CEA/PNS.

En résumé : recommandations pour se prémunir des risques

  • Equipements individuels de protection
  • Respect des réglementations, classification et étiquetage
  • Respect des pictogrammes : mentions d’avertissement, mentions de dangers
  • Automatisation des opérations
  • Mise en place de mesure d’hygiène (changement de tenue de travail régulièrement, se laver les mains avec un savon neutre)
  • Rappel et information des utilisateurs des risques quant au non-respect des règles élémentaires.
  • Limiter autant que possible les contacts entre les produits et la peau des opérateurs

* ATILH : Association Technique de l’Industrie des Liants Hydrauliques

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